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Les Maisons de Naissance en France
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Projet de Maison de Naissance à Sarlat



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Particularités du projet

sarlat.jpg La Maison de naissance Sainte-Thérèse à Sarlat, en Dordogne, a été la seule maison de naissance indépendante en France à avoir réellement fonctionné (de 1986 à 1999). Elle n'existe plus aujourd'hui en raison de règlements sanitaires surréalistes (la norme des établissements sanitaires exigeant un bloc opératoire et la permanence d'un pédiatre, d'un anesthésiste, d'un obstétricien et d'une sage-femme).

Elle était idéalement située à proximité immédiate de l'hôpital de Sarlat (transfert rapide en cas de nécessité). Du début du travail jusqu'aux premières heures du bébé, une sage-femme libérale, spécialiste de l'accouchement naturel, était présente pour l'accompagnement à la naissance. C'était une maison de cinq chambres permettant d'accueillir les mamans et leur famille, un lieu d'échange privilégié pour les rencontres et le ressenti de chaque personne face à cet événement qu'est la naissance.

Cette maison a existé grâce à Madame Suzanne de Béarn (1914-2006), sage-femme établie depuis 1949. Plus de dix mille enfants ont vu le jour par ses mains. Ce lieu garde en mémoire le passage de personnes de tous les pays, de toutes couches sociales, de toutes religions et témoigne de la reconnaissance des parents envers l'amour que Madame de Béarn a su leur transmettre à travers leurs enfants, par leurs écrits, leurs visites et leur soutien. Madame de Béarn travaillait sur place et restait disponible durant le séjour 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Chaque naissance y a été individuelle et se vivait dans l'instant. Elle était l'objet d'une écoute permanente aux rythmes de chaque femme à laisser naître son enfant.

Bref historique juridique

La DDASS a engagé une procédure contre Madame de Béarn, visant à la fermeture de l'établissement, exigeant une norme sanitaire incompatible avec la naissance naturelle. En novembre 1997, le tribunal correctionnel prononce sa relaxe, le ministère public fait appel de ce jugement.

Voici le compte-rendu du verdict de la cour d'appel de Bordeaux du 21 septembre 1999 :

"Au soutien de son appel, le ministère public fait valoir que la Maison de Naissance Sainte-Thérèse est un établissement de santé privé, qui a fonctionné avant le retrait d'autorisation sous la dénomination "clinique Sainte-Thérèse" et, depuis ce retrait, par le biais de deux associations sous les dénominations "centre natal et périnatal" et "Maison de Naissance Parentale Sainte-Thérèse"; qu'il s'agit seulement de gestion qui ne saurait permettre de contourner la loi de 1970 soumettant à autorisation tout établissement de santé privé ; que l'accouchement est un acte médical pris en charge par la Sécurité sociale ; que Suzanne de Béarn, précédemment à la tête de la clinique Sainte-Thérèse, est omniprésente dans la "Maison de Naissance" où elle intervient en qualité de sage-femme à titre libéral auprès des parturientes ; qu'en réalité l'établissement exploité à Sarlat, 9 rue Aristide-Briand est le même que celui radié de la liste des établissements sanitaires par l'arrêté en date du 13 août 1986".